Rarement le textile n’aura été autant synonyme d’émotions.

Il est aisé de plonger spontanément dans les créations abstraites de Valérie Gobeil et de se perdre dans leurs formes et leurs détails à la fois intrigants et bigarrés.

«J’ai toujours eu cette relation de confort avec le textile et la fibre. Pendant mon baccalauréat à l’UQAM, j’ai commencé à expérimenter avec le textile en le présentant dans mes cours de peinture. Je voulais traiter la fibre et l’interpréter comme on peut le faire avec la peinture. On m’a vite dit que ce n’était pas vraiment possible», se souvient l’artiste visuelle.

Après une expatriation en France pendant 5 ans, sa pratique se développe finalement autour du langage peinture-textile qui l’attire tant. «Je suis revenue à Montréal pour faire ma maîtrise et écrire un mémoire sur la relation à l’autre avec le textile comme interface. Mes recherches se sont poursuivies et se poursuivent encore sur le potentiel pictural de la fibre.»

Depuis deux ans, le pistolet à touffeter [tufting gun] est devenu son outil de prédilection. Elle utilise également plusieurs types d’aiguilles à poinçon qui lui permettent d’expérimenter avec la fibre et d’ainsi créer des oeuvres texturées qui embarquent les spectateurs pour un voyage au coeur de l’imaginaire. «Chaque tableau est une tentative d’aller plus loin, de comprendre ce matériau et surtout de l’écouter, relève-t-elle. Je parle de la couleur et de la forme et comment l’une influence l’autre.»

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